Aux Jécistes du Diocèse d’Aného

Aux Jécistes du Diocèse d’Aného

Posted by Simon-Pierre S. SILIADIN, With 0 Comments, Category: DIOCESE, JEC,

Prot.N° 001 EA/2021

LETTRE OUVERTE A TOUS LES JECISTES DU DIOCESE D’ANEHO ET 

A TOUS LES ELEVES DE NOTRE TERRITOIRE DIOCESAIN

« Si tu ne te sens pas élève, pourquoi donc portes-tu la tenue scolaire ? »

Bien chers apprenants,

Une année s’est achevée, une nouvelle commence. Au Nom du Dieu trois fois Saint, nous venons vous remercier et vous féliciter pour tous les sacrifices consentis au cours de l’année écoulée, ensemble avec le concours des parents et des enseignants. Que Dieu qui connaît les cœurs, bénisse chacun à la mesure sans limite de son immensité pour que nos travaux prennent toujours leur source en Lui et reçoivent de Lui leur achèvement.

  • Un constat : la dépravation des mœurs, la cigüe dans nos milieux scolaires

Chers frères et sœurs, l’on dit souvent que chaque génération a son livre mais malheureusement la bibliothèque de la vie n’a pas dans ses rayons le nôtre. Le monde évolue, mais on a l’impression que les valeurs et les vertus exaltées par l’Evangile et enseignées par les parents et les éducateurs, ne semblent plus à la mode. Pourquoi cette gamme anharmonique d’élèves sans aptitudes requises dans nos écoles, maisons, quartiers et villes de notre diocèse?

Pour certains analystes, c’est parce que nous relativisons beaucoup de valeurs de la vie et refusons de jouer notre partition chacun à son niveau. Pour d’autres encore, c’est parce que les lois éducatives n’ont plus de consistance.

 

  • Une exhortation

Que faut-il faire pour sortir de ce gouffre?

Il nous faut avoir une devise propre à nous avec ce beau texte de Victor Hugo que nous récitions avec engouement lorsque nous fûmes dans les classes antérieures : « La rentrée (…) c’est la fin des belles vacances, c’est l’école qui recommence (…) à l’école on s’amuse aussi et l’on revoit tous ses amis ».

Alors comment faire de l’école, un cadre qui se prête favorablement tant aux études qu’aux loisirs ou à l’amusement ?

En faisant des cahiers, livres et polycopies ses amis avec le devoir de bien les exploiter au détriment de l’utilisation à outrance et à tort des réseaux sociaux.

En créant des groupes d’études et des agoras pour réfléchir et échanger sur des questions brûlantes d’actualité.

Chers jécistes, fils et filles de notre diocèse encore sur les bancs ; vous êtes l’espoir de demain mais malheureusement certains parmi vous  portent déjà des blessures de ce monde où des jeunes filles  deviennent des jouets sexuels pour des jeunes fonctionnaires, des cadres, des autorités et même des personnes du troisième âge - des suggar daddy - ; juste pour avoir de quoi manger, vivre à l’européenne et avoir une vie facile sans labeur. Un monde dans lequel nos jeunes frères se livrent à la drogue, au vol et se lancent dans des aventures horribles. Aujourd’hui, dans certaines de nos écoles on force les filles à la contraception tout en  leur donnant l’espoir de la politique du Gender sans savoir qu’on les robotise dans un univers sans valeur familiale pour un martyre sexuel. Aussi, notons-nous d’autres phénomènes liés à notre irresponsabilité commune : homosexualité, sextape… Mais rassurez-vous : cette blessure n’est pas incurable.

Comment arriver à sa guérison ?

En vous sentant vraiment élèves, en vivant en élèves et en suivant les pas de vos devanciers qui ont réussi. Car c’est sous le signe de l’exigence et de l’engagement que vous allez réussir. Vous avez à sortir de la vision du minimalisme intellectuel, de l’immoralité, de l’anormalité et du suivisme sans repère d’un avenir meilleur.

Eh bien chers jécistes, fils et filles de notre diocèse, vous qui êtes encore sur les bancs, comme Saint Paul à la communauté de la Galatie (cf. Ga 4, 19), «  j’éprouve pour vous les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous ». Vous le savez bien : la JEC est née d’une crise. En militant dans un tel mouvement ecclésial, il nous faut donc apprendre à traverser les crises existentielles et les changements du monde les yeux fixés sur Jésus-Christ dans la recherche inlassable d’un lendemain meilleur. Nous sommes là et nous serons toujours à vos côtés dans cette quête.

 

  • Une information

Chers frères et sœurs, vous n’êtes pas sans savoir que le monde traverse une situation chaotique sans précédent générée par la pandémie du coronavirus. Cette situation nous oblige, cette année, à procéder à l’ouverture de l’année en doyenné. De la même façon, nous aurons à déployer notre programme annuel dans une optique décanale :

  • Nos équipes, réunions, animations et formations se feront en doyenné.
  • Si le gouvernement permettait l’ouverture des lieux de cultes alors chaque doyenné vivra ses messes de circonstances et les temps forts de l’Eglise selon le calendrier qui sera établi très prochainement.

 

  • Une bénédiction

Chers apprenants nous sommes fiers de vous et nous comptons sur vous. A vous nos nobles pédagogues qui allez encore souffrir pour nos enfants malgré les conditions parfois déplorables, merci. A tous et à chacun, courage et confiance. Au nom de notre père Evêque et en communion avec tout son presbyterium, nous vous bénissons au Nom du Père et du Fils  et du Saint Esprit, Amen !

 

Aumônier  diocésain                                                                                        Aumônier diocésain-adjoint

Père Emmanuel ABOTSI                                                                                  Abbé Antoine ADONTUI

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