Dédicace de l’église d’Agome-Glozou

Dédicace de l’église d’Agome-Glozou

Posted by Simon-Pierre S. SILIADIN, With 0 Comments, Category: Agome-Glozou, Mono-Sud, Étiquettes : , , , , , , , ,

Le diocèse d’Aného a jubilé au rythme de la dédicace de la nouvelle église Santa Maria Consolata d’Agomé-Glozou, ce samedi, 19 juin 2021. Une quarantaine de prêtres ont entouré son Excellence Mgr. Isaac-Jogues Kodjo Agbemenya GAGLO, l’évêque diocésain qui a présidé la cérémonie en présence d’une foule immense de fidèles venus des quatre coins du diocèse et d’ailleurs.

Au début de la célébration, après la salutation liturgique par l’évêque président, le curé de la paroisse, le Révérend Père Nestor Ablam DJOUGBAN a présenté l’événement en disant : « Notre paroisse Santa Maria Consolata était créée et érigée, respectivement, les 12 et 15 juillet 2017. Le 23 novembre de la même année déjà, nous avons débuté les travaux de construction de cette église qui devait remplaçait l’ancienne chapelle du nom des saints martyrs de l’Ouganda d’Agomé-Glozou. Aujourd’hui, l’œuvre est complètement finie. Et nous nous sommes rassemblés pour sa dédicace à Santa Maria Consolata. »

L’église en question est une bâtisse de 819,26 m², dont 76 m² pour la sacristie puis 28 m² de crypte. Une crypte bientôt disponible pour ceux qui voudraient bien se retirer pour des célébrations discrètes dans le silence et le recueillement.

Pour la circonstance, les textes liturgiques de la célébration furent ceux du 12ème dimanche du temps ordinaire de l’année B. En les commentant, l’ordinaire a insisté sur le sens de « l’autre rive » où Jésus invitait ses disciples à se rendre. Selon lui, «  ‘l’autre rive’ désigne le monde de ceux qui n’ont pas encore entendu la parole de Dieu, ceux qui n’ont pas encore reçu la Bonne Nouvelle et qui ne croient donc pas en Dieu. Jésus invite ses disciples à s’y rendre pour les éclairer de la lumière des Ecritures et les libérer des forces des ténèbres. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les puissances du mal se sont déchaînées contre la barque pour empêcher cette mission de délivrance, de libération ». Abordant le questionnement des disciples sur l’identité de Jésus pour que la mer et le vent lui obéissent, l’évêque l’affirme : « Celui qui peut, d’une parole, arrêter le vent et la tempête, n’est pas une simple personne comme les autres. Il doit être une personne à identité extraordinaire. » Mgr n’a pas non plus manqué de souligner le sens de l’église, en tant qu’édifice et ce à quoi elle engage le fidèle chrétien : « L’église, lieu de rassemblement, est un lieu où nous devons cultiver notre foi au point que tout en nous, corps, âme et esprit, soit effectivement consacré au Seigneur. Car, cette présence du monde nouveau, d’une nouvelle manière de vivre, ce signe de la présence du Christ au cœur de l’histoire des hommes, nous n’en sommes pas seulement les dépositaires ; nous en sommes aussi les témoins. C’est pourquoi nous sommes invités avec le Christ à prendre soin de l’humanité dans laquelle nous sommes immergés. En nous voyant, frères et sœurs en Christ, les gens doivent se poser la question de savoir : ‘mais qui est celui-là’, tout comme la question a été posé par les disciples de Jésus. Qui est-il donc, celui-là, pour arrêter le vent et la tempête ? Nous avons reçu l’Esprit. Il nous faut agir selon l’Esprit. »

Après la litanie des saints, qui a ouvert la troisième partie de la célébration (Prière de Dédicace et les Onctions), des reliques de San Giovanni Luigi BOCCARDO, fondateur de la Congrégation des Pauvres Filles de Saint Gaétan, présentes sur le territoire diocésain d’Aného, ont été enterrées aux pieds de l’autel. C’en est suivi la prière de dédicace par l’évêque, une prière adressée au Père, assez expressive dans sa composition, qui précise déjà ce qui devra se vivre dans cette église et à cet autel : « Ici, … que les flots de ta grâce recouvrent les fautes des hommes, afin que tes fils morts au péché, renaissent de la vie d’en haut.

Ici, que tes fidèles, autour de la table de l’autel, célèbrent la Pâque et se nourrissent au banquet de la parole du Christ et de son corps.

Ici, que résonne en joyeuse offrande de louange la voix des hommes unie aux chœurs des anges, et que monte vers toi pour le salut du monde une incessante prière.

Ici, que les pauvres rencontrent la miséricorde, que les opprimés trouvent la vraie liberté, que tous les hommes recouvrent la dignité de tes fils, dans l’espérance de parvenir un jour, pleins de joie, à la Jérusalem d’en haut. »

Cette prière a laissé la place à l’onction et à l’illumination de l’autel et des murs de l’église : l’autel à cinq endroits, rappelant les cinq plaies de Jésus, d’où a coulé le Sang qu’il a versé en sacrifice pour notre salut ; les murs en douze endroits (marqués par des croix), au nombre des douze apôtres de l’Agneau dont les noms figurent sur les fondations de la cité sainte, ainsi que nous le présente le livre de l’Apocalypse (21, 14). Les rites de l’encensement, tant de l’autel que des murs de l’église ont clôturé cette prière de dédicace qui sera complétée, après la liturgie eucharistique, par la bénédiction du tabernacle et de l’icône de Santa Maria Consolata, patronne de l’édifice et de la paroisse.

Tout en rendant grâce au Seigneur pour sa bonté manifestée dans cette réalisation,  financée en quasi-totalité par les amis italiens du curé, à un montant total de 112. 023 euros ( soient 73. 375. 268 fcfa) pour 1000 places assises, la paroisse Santa Maria Consolata d’Agome-Glozou implore encore la Providence divine pour la poursuite du chantier de son presbytère qui a déjà quitté le niveau des fondations.

Père Simon-Pierre SILIADIN

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