Présentation du pays
Situé en Afrique de l’Ouest, dans la zone intertropicale, le TOGO s’étend de l’Océan Atlantique (au Sud) jusqu’au Burkina
Faso (au Nord) sur environ 600 km. De par sa largeur, il va du Bénin (à l’Est) jusqu’au Ghana (à l’Ouest) sur 150 km (avec seulement 53 km de côte maritime). Vers la fin du 19ème siècle, le territoire est devenu colonie de l’Allemagne. Après la 1ère guerre mondiale, il passera à la France. Le 27 avril 1960, il devient indépendant, avec une superficie de 56 600km², une partie étant rattachée au Ghana.
Le nom TOGO vient de celui de Togoville, village où Gustav NACHTIGAL a signé, le 5 juillet 1884, le traité de Protectorat allemand avec le chef MLAPA III. Togoville lui-même vient de l’expression éwé «Miayi to godo », ce qui signifie: « Nous passerons sur l’autre rive du fleuve ». Togo est donc l’abréviation de cette expression : « Miayi Togodo »
Population
C’est un pays qui offre une grande diversité sur les plans physique et socio économique. Sur ce dernier, justement, l’explosion démographique est l’un des facteurs les plus importants à considérer. La population togolaise qui était de 1.440.000 habitants en 1960, à l’accession à la souveraineté nationale du pays, passa à 2.720.000 en 1980, pour tourner aujourd’hui autour de 6 143 000. Avec un taux d’accroissement d’environ 2,8 %, il a une densité supérieure à 108 habitants au km2. Lomé, la capitale, compte déjà plus de 737 751 habitants. Les autres grandes villes sont Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong. Nous pourrons y nommer aussi celles d’Aného, Tsévié, Blitta, Bassar et Mango.
La population est très diversifiée, avec environ une quarantaine d’ethnies et de langues parmi lesquelles l’Ewé et le Kabyè ont été retenues comme langues nationales, le Français étant la langue officielle du Pays. Avec un taux de fécondité de 5,8, plus de 44% de la population togolaise a moins de 15 ans et la jeunesse avoisine les 70%. L’analphabétisme y touche environ 26% des hommes et 60% des femmes.
Climat et Végétation
Le Togo a une végétation de savane tropicale. Il y a tout de même une forêt classée, au Sud-Est de la région Maritime (à Togodo) et puis une grande réserve administrative au Nord : la Réserve de Kéran. Le pays connaît deux types de climat : au Nord, c’est un climat subsaharien qui alterne une saison des pluies (mai à octobre) et une saison sèche le reste de l’année. Au Sud, le climat plus doux, est subéquatorial, avec 4 saisons alternant de la manière suivante : grande saison sèche (novembre - février) – grande saison pluvieuse (mars - juin) – petite saison sèche (juillet-août) – petite saison pluvieuse (septembre-octobre). Les moyennes de température y sont comprises entre 25 et 28 degrés. Il a deux grands cours d’eau à savoir : le Mono au Sud et l’Oti au Nord. Une chaîne de montagne traverse le pays dans le sens sud-ouest nord-est, avec pour point culminant, le Pic d’Agou (986 m ) dans la région des Plateaux. Comme sites touristiques, on peut y énumérer les tata somba (habitations traditionnelles), les failles d’Alédjo, les monts défalés, la cascade de kpimé, le barrage de Nangbéto, le pic d’Agou, etc. Sur les plans administratif et économique, le Togo se subdivise en cinq régions économiques. Du Nord au Sud, nous avons: Savanes, Kara, Centrale, Plateaux et Maritime. C’est justement dans la cette dernière région et plus précisément au Sud-Est que se situe le diocèse d’Aného.
LE DIOCESE D’ANEHO
Naissance et premiers pasteurs
Le diocèse d’Aného est érigé en détachant son territoire de celui de l’Archidiocèse de Lomé dont il devient suffragant le 1er Juillet 1994. Aujourd’hui, le diocèse compte cinq (05) doyennés rassemblant trente quatre (34) paroisses et plus de deux cent soixante (260) stations secondaires.
Son 1er évêque fut Mgr Victor HOUNNAKE, nommé le 20 Juillet 1994 sacré le 15 Octobre 1994, rappelé à Dieu le 04 Août 1995. Le 2ème : Mgr Paul Jean-Marie Dom DOSSAVI, nommé le 02 Mars 1996, sacré le 28 Avril 1996 est aussi parti pour la maison du Père Eternel le 13 septembre 2005. Depuis décembre 2007, le Diocèse a pour Pasteur Mgr Isaac Jogues GAGLO, ordonné évêque le 02 février 2008.
Situation et population
Regroupant quatre préfectures (Bas-Mono, Lacs, Vo et Yoto), le diocèse d’Aného s’ouvre sur la mer par une étroite bande de terre d’une quarantaine de Kilomètres. Il s’étire vers le nord entre les fleuves Haho à l’Ouest et le Mono à l’Est. Ce dernier marque la frontière avec la république du Bénin. Par rapport à Lomé, la capitale du Togo, Vogan, Aného, Tabligbo et Afanyan respectivement chefs-lieux des préfectures de Vo, Lacs, Yoto et Bas-Mono sont à 45, 52, 74 et 85 Km. (Voir carte et situation en annexes).
Avec une superficie de 2769 km2, soit environ 4,9% de la superficie totale du Togo, le diocèse d’Aného compte environ 989.983 habitants, avec une densité moyenne de 358 habitants au km². C’est l’une des densités les plus élevées du Togo. Elle atteint 500 habitants au km² dans certaines localités de Vo et du Bas-Mono. La population, en majorité rurale, est composée essentiellement d’ethnies Ouatchi et Mina. Elle est caractérisée par un fort taux de croissance dû à un taux de natalité élevé. Les spécialistes parlent « d’explosion démographique »;. Cette situation n’est pas sans effets sur l’économie, l’environnement et l’agriculture en particulier.
La vie économique du Sud-Est Togo
L’économie du Sud-Est Togo est principalement basée sur l’agriculture. Les principales cultures sont : le maïs, le manioc (bases de l’alimentation), le haricot, les palmiers à huile etc. Il s’agit d’une agriculture à forte potentialité, mais elle est également une agriculture fragile. La forte potentialité s’explique par le fait qu’au moins 80 % de la population s’y adonne.
Par contre, une grande partie des terres cultivables, renfermant du phosphate (Préfecture de Vo) et du clinker (Préfecture de Yoto) est bloquée et exploitée par l’Etat sans véritable dédommagement des populations. Et la surexploitation de la portion disponible a rendu le sol pauvre, puis amenuisé son rendement. La fragilité agricole tient aussi aux facteurs tels :
- les conditions naturelles très dégradées.
- les techniques culturelles rudimentaires
- l’environnement politico socio-économique défavorable.
La vie religieuse dans le Diocèse d’Aného
Sur les 989.983 habitants du diocèse, on compte 55% d’animistes, 22% de baptisés catholiques, 10% d’autres religions chrétiennes, 5% de toutes sectes confondues et 8% de musulmans. En outre, le Togo est un Etat laïc où la liberté religieuse est vécue sans qu’on en parle.
Structuration du diocèse
A son érection, le diocèse comptait juste 10 paroisses. Aujourd’hui, il en compte 34, regroupées en cinq (05) doyennés :
- Atlantique : 09 paroisses ;
- Lacs : 08 paroisses
- Centre : 04 paroisses
- Mono-Sud : 06 paroisses
- Mono- Nord : 07 paroisses
Forces pastorales du diocèse
Comme agents pastoraux, l’Eglise-famille-de-Dieu à Aného dispose de:
153 Prêtres ;
10 Religieux clercs
19 Religieux non clercs
20 Instituts de vie consacrée
03 Sociétés de Vie Apostolique
01 ermitage
15 Novices religieux masculins
102 Religieuses
03 Laïcs consacrés
? 930 catéchistes.
L’initiation chrétienne
L’initiation chrétienne est assurée par des catéchistes et aides catéchistes. Pour les 14 542 catéchumènes du diocèse, ils sont environ 930. La plupart d’entre eux sont des bénévoles. Certains administrent même leurs communautés et le prêtre ne s’y rend que pour les célébrations eucharistiques ou autres activités requérant sa présence.
Pour aider les prêtres à distribuer l’Eucharistie pendant la messe et/ou à en apporter aux malades, des Fidei custodes (Gardiens de la Foi) sont institués. Ce sont des hommes repérés et proposés par les communautés. Ils reçoivent, après initiation, un mandant de « ministres extraordinaires du Saint Sacrement ». Il s’agit de mandant d’un an renouvelable. Le diocèse en compte aujourd’hui 320.
Pèlerinage et formations.
Le peuple chrétien d’Aného a un centre diocésain de pèlerinage. Le sanctuaire marial Notre Dame du Lac-Togo, Mère de la Miséricorde. Il se trouve à Togoville. Chaque année, au premier week-end du mois de novembre, ou au deuxième si le premier coïncidait avec la Toussaint, les fidèles s’y retrouvent pour le pèlerinage. Le diocèse a aussi un centre de formation catéchétique, Emmaüs, à Afanyan. Dans le même domaine il y a aussi un centre de formation professionnelle, Nazareth. Il évolue en menuiserie et en maçonnerie. Depuis 2016, le Centre Nazareth a ouvert une deuxième structure à Vogan pour la formation en informatique et électro-mécanique.
Structures hospitalières
Dans la ville d’Afanyan, les Frères de Saint Jean de Dieu ont un hôpital depuis 1964. A moins de 15 km de là, dans le village de Katihoe, les Sœurs Hospitalières de Notre Dame de la Compassion, une communauté religieuse locale, tient un dispensaire. Elles en ont un plus petit encore à Soko-Tomety, sur la paroisse voisine de Zooti. Les Sœurs de la Providence de Louis Scrosopi ont aussi un centre médical à Kouvé et les Franciscaines, un dispensaire à Anyronkopé tandis que celles de la Providence de Saint Gaétan en ont à Fiata.
Autres familles religieuses
Les Sœurs Ursulines de Vérone sont installées à Aklakou et s’investissent dans l’éducation et la formation des jeunes filles. Il y a aussi la communauté
de l’Arbre de Vie, fondée par le père Isaac Jogues Gaglo, aujourd’hui évêque du diocèse. Les deux dernières implantations dans le diocèse sont les Pauvres Petites Sœurs de la Sainte Famille à Dagbati et les Sœurs Missionnaires de la Miséricorde Divine sur le territoire de la Cathédrale à Aného.
D’autres précisions sur la vie religieuse dans le diocèse figurent au menu de la vie consacrée.
Mouvements, Associations, Groupes de piété populaire
Plusieurs mouvements d’enfance (Cœurs Vaillants/Ames Vaillantes, Chorales d’enfants, Guides et Scoutes, Amis de Dominique Savio et de Laura Vicunya,…) et de jeunesse (JEC, JOC, Jeunes Missionnaires de la Sainte Trinité, Feu Nouveau,…) marquent de leurs activités, la vie de l’Eglise. Les groupes et associations de piété populaire ne sont pas à la marge : Légion de Marie, Saint Antoine de Padoue, Sacré Cœur, Renouveau Charismatique, pour ne citer que ceux là.
Chaque paroisse dispose d’au moins une chorale qui soutient la prière de la communauté lors des messes dominicales et des jours de fêtes, messes qui sont de fait, des occasions de ferveur, d’ambiance et d’enthousiasme, à la grande joie de tous les fidèles.
Les pasteurs du diocèse aujourd’hui
L’évangélisation systématique du territoire qui est devenu aujourd’hui le diocèse d’Aného, a été assurée par les missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus. A l’érection du diocèse, ils détenaient 6 paroisses sur les 10. Aujourd’hui, ils ne sont plus que sur la paroisse de Tabligbo. A part celle-ci et celle de Gbodjomé, confiée aux Missionnaires Salésiens, les 32 autres paroisses sont détenues par des prêtres diocésains. Un clergé relativement jeune, avec une moyenne d’âge de 50 ans qui n’est même pas inquiet de sa relève d’autant plus qu’actuellement, 68 jeunes sont en formation sacerdotale, de l’année propédeutique au cycle de théologie. Et depuis octobre 2008, le diocèse a ouvert, à Vogan, un Moyen Séminaire qui compte aujourd’hui 42 jeunes, de la pré-Secondes en Terminales.
Un diocèse en chantier
En ce qui concerne les structures, le diocèse d’Aného est un grand chantier. L’ordinariat lui-même a plein de travaux de finition en attente. Il abrite pour le moment, avec les bureaux de l’évêque, la Direction diocésaine de l’enseignement catholique, le service de communication et des mass-médias, de même que l’économat. S’y trouve aussi en préparation, les locaux de l’antenne de relais de Radio-Maria dans le diocèse d’Aného.
Plusieurs églises et presbytères sont aussi inachevés. Le Centre d’Animation Missionnaire (CAM), non seulement inachevé, demandent plein de travaux d’aménagement, d’ameublement et d’équipement. La liste peut être allongée encore. Mais il vaut mieux s’arrêter là et reconnaître que l’Eglise-famille-de-Dieu à Aného a encore du travail devant elle.